Chapitre 1: Première attaque nocturne

Il se fait tard, maman me dit qu’il est bientôt l’heure d’aller se coucher. C’est vrai que je n’ai que 7 ans, et demain il y a école, une vraie épreuve pour moi. Mais avant, il va falloir passer l’épreuve de la nuit.

J’ai toujours peur le soir. Parce que j’entends des gens marcher à côté de mon lit, mais quand j’allume la lumière, il n’y a personne. Papa me dit que c’est certainement le bruit de l’électricité qui passe dans les fils. Je n’y crois pas trop, mais je me rattache à ça. Ce sont les fils électriques.

Je me lave les dents, pensive. Je me mets en pyjama, et hop, je monte me coucher. Car ma chambre est à l’étage, loin, loin, très loin du salon, où se trouvent papa et maman. Ça aussi c’est une épreuve.
Je me couche enfin, je dis bonne nuit, et j’attends patiemment que le sommeil viennent m’emporter. Si seulement les bruits de pas ne m’empêchaient pas de dormir.

* Je me retrouve dans le salon, ma vision est étrange, je vois tout en noir et blanc. Il y a beaucoup de monde sur le canapé, et même autour. Des gens sont assis par terre. D’autres debout contre les murs. Mais je vois très nettement ces personnes assises sur le grand canapé, dont … Moi. Mince alors, c’est moi que je vois en face de moi-même ! Mais ma vision est instable, comme si j’étais dans un bateau. J’entends tout le monde rire, mais étonnement, je me sens terriblement seule. Et puis, il y a de l’orage, j’ai très peur de l’orage.
Tout va très vite, et pourtant cet instant semble durer une éternité. *

Soudain, comme une chute de trente mètres, je me réveille dans un sursaut, crispant chaque cellule de mon corps. J’ai toujours les yeux fermés, j’ai peur de les ouvrir. Mais j’entends qu’il y a de l’orage, celui qui est venu s’immiscer dans mon rêve. Je me sens bizarre, je me sens en alerte, avec la sensation d’un danger imminent. Un frisson glacé parcours ma colonne vertébrale.

D’un coup, sans comprendre d’où, ni pourquoi, je sens que l’on m’attrape les poignets. Je ressens une chaleur intense les entourer, et une poigne de fer vient m’emprisonner. Une force persistante, plaque mes bras contre mon buste. Je me retrouve les coudes contre la poitrine et les poings contre mon menton. Puis vient le tour de mes chevilles, quelqu’un m’attrape les chevilles et les serre très très fort, avec cette même chaleur étrange. Et maintenant ma tête, on me plaque la tête en appuyant d’une si grande force sur mon front.

J’ai envie de crier, j’ai peur, je veux ouvrir les yeux et voir ce qu’il se passe. Je veux appeler maman pour qu’elle vienne m’aider. Mais je ne peux pas, je n’y arrive pas. Je ne peux ni parler, ni bouger, ni même ouvrir les yeux. Je lutte de toutes mes forces, je tente de me débattre, d’ouvrir les yeux, de me tortiller, rien n’y fait.
Ma respiration s’accélère, mais que se passe-t’il ? Pourquoi ce moment dure-t’il si longtemps ?

L’orage gronde.

Cet instant semble durer des heures. Je sens cette force appuyer sur moi par à-coups, comme si celle-ci me voulait du mal. Et dans le fracas d’un coup de tonnerre, la chaleur et la pression sur l’ensemble de mon corps se dissipent. Je suis toujours choquée, mais je parviens à reprendre le contrôle de mon corps. La force invisible a disparue, elle est partie.

« Mamannnnnn ! MAMANNNNNN ! MAMAN VIENT ! S’IL TE PLAIT MAMAN !!!! ».

En une fraction de seconde, j’entends maman ouvrir sa porte et courir de toutes ses forces pour me rejoindre. Elle entre dans ma chambre et me retrouve les bras plaqués contre ma poitrine. Décontenancée, et apeurée, elle se demande ce qu’il se passe.

Je décide de tout lui raconter. Je lui raconte que l’on m’a emprisonnée dans mon corps, et que je ne parvenais plus à bouger. Je lui dis également que j’ai eu très peur, et que je ne comprend pas ce qu’il s’est passé. Elle m’écoute, et me rassure.
Je me sens mieux, je me sens vivante.

Mais que s’est-il passé ? Qui était-ce ?
Maman ma rassurera en me disant que peut-être ai-je fais une crise d’angoisse.
J’espère que ça ne m’arrivera plus jamais.

Seul l’avenir nous le dira.

Léa,
Nouvelles Vibrations 

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