Chapitre 8 : Mon ange gardien me fait signe

La vie n’est vraiment pas facile. J’aurais aimé que l’on me dise à quel point ce serait difficile… Quoi que, aurais-je eu tant de courage si j’avais su tout ce que je traverserai ? Je ne le crois pas.
Depuis que je suis petite, j’ai des contacts avec ce que nous appelons l’« l’Au-delà ». Mais ces contacts ont toujours été empreints de peur, de crainte, de violence, de cries …

N’existe-t’il pas autre chose ? Des communications et des êtres plus sereins ?

Je décide de surfer sur internet, et me vient l’idée d’une recherche : Les anges gardiens.

Nous avons tous entendu un jour quelqu’un nous dire fièrement : « J’ai une bonne étoile » ou « Je dois avoir un ange gardien ». Est-ce vrai ? Est-ce que certaines personnes sont vouées à être protégées plus que d’autres ? Est-ce réservé à une élite ? Et moi, j’en fais partie ?

Je fais des tonnes de recherches, et tombe sur des centaines de témoignages et d’articles en tous genres. Comment isoler le vrai du faux ?
Ce que je lis me laisse perplexe.
Sur ce site, il est dit que pour contacter son ange gardien, il faut acheter des bougies, et une plume blanche, puis réciter une prière. Sur ce blog, il est dit que les anges peuvent être contactés seulement si nous créons un autel en leur honneur. Et sur ce forum, il est dit que nous pouvons contacter notre ange gardien seulement en l’invitant à une heure précise, avec une prière adaptée.

Tout cela ne ma parle pas.

Pourquoi communiquer avec un ange gardien, l’être le plus intimement proche de nous, doit être aussi protocolaire et contraignant ? Alors qu’une communication avec un défunt est si « facile ».

Tout cela ne me va pas. Je refuse de croire que ce doit être aussi compliqué et réglementaire.

Les jours passent, et ma vie s’embrase. L’air devient lourd. Mon entourage m’empoisonne, je suis en colère contre le monde entier. Respirer devient un fardeau. Mon corps m’abandonne. Je sens en moi le désespoir. J’ai besoin d’aide.

Me voilà debout dans le hall de mon lycée, et je prie, je prie de tout mon coeur pour que mon professeur de l’après-midi ne soit pas présent. J’ai besoin de rentrer chez moi, besoin de m’abandonner au sommeil, de me sentir en terrain familier, confortable. Je prie de tout mon coeur pour cela. Une heure plus tard, je m’engage avec angoisse vers le tableau des absences, le coeur battant. Je lève la tête, et vois, avec soulagement, que mon professeur vient d’être noté absent. Mon coeur s’emballe, les larmes me montent aux yeux. Je peux enfin rentrer chez moi.

Je sors tranquillement de mon lycée, je me dirige vers mon arrêt de bus. Lorsqu’une idée me vient en tête. Puisque j’ai reçu de l’aide, il y a forcément quelqu’un derrière moi, quelqu’un pour m’aider, pour me soulager.

Je décide donc de poser la question :
« Si j’ai vraiment un ange gardien, alors j’en veux une preuve ! ».

J’attends quelques minutes, puis je cherche ma carte de bus dans mes poches. En prenant ma carte de bus, j’attrape également, par mégarde, un petit papier complètement chiffonné. Sans trop y réfléchir, je décide de le déplier pour voir de quel type de papier il s’agit. Je remarque que c’est un emballage de Carambar. Curieuse, je m’empresse de lire la première blague commençant par :

« Deux anges discutent sur un nuage … ». 

Émue, je mets quelques secondes à réaliser ce que je viens de lire. Alors que je demande un signe de mon ange gardien. Je prends, « par hasard », ce petit papier. Que je décide, « par hasard », de lire. Et « par hasard », cette blague implique deux anges discutant sur un nuage.

Mon bus arrive, je range le bout de papier dans ma poche, et monte me trouver une place. Une fois installée, je décide de mettre mon ange gardien à l’épreuve, une nouvelle fois.

Et lui dis alors :

« J’ai encore des doutes sur ton existence. Je te l’accorde, cette blague est intrigante. Mais si tu existes vraiment, je veux un deuxième signe. ».

Le bus redémarre, roule quelques minutes et freine pour le prochain arrêt. Je trouve d’abord étonnant qu’il ne s’arrête pas au même endroit que d’habitude, mais plutôt quelques mètres avant. Ennuyée, je regarde par la fenêtre, lève le regard et … Incroyable !
Le bus s’est en fait arrêté face à cet énorme panneau publicitaire. La publicité représente un très jeune enfant, à l’allure presque angélique. L’image est en noir et blanc.
Et le slogan, écrit en majuscules, impossible à rater : « Est-ce que tu crois en moi ? ».

De nouveau les larmes me montent aux yeux. Pour la première fois, je n’ai plus aucun doute sur sa présence. Mais je prends également conscience de la force de son existence, de la facilité que nous avons de les contacter, et de l’amour qui réside dans ce lien.

Je ne reverrai jamais cette publicité, malgré mes nombreux trajets en bus les jours, semaines, et mois qui suivront.

Ce jour là, j’ai enfin compris que je n’ai jamais été seule, et que je ne le serai jamais.

Léa,
Nouvelles Vibrations 

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